LE SENS DU BONHEUR , Krishnamurti , Stock 2006

 

Jiddu Krishnamurti ,

(1895-1986) est un homme d’origine indienne promoteur d’une éducation alternative. Apparue au sein de la théosophie et de la contreculture des années 1960, sa pensée exerça une influence notable sur des auteurs et des personnalités de différentes disciplines.

« une transformation de l’humain ne peut se faire qu’en se libérant de toute autorité ».

Sa conviction était qu’un tel changement devait passer par une transformation de ce qu’il appelait le

« vieux cerveau conditionné de l’homme » (« mutation de la psyché »)

afin d’accéder à une liberté que ni les religions, ni l’athéisme, ni les idéologies politiques ne seraient capables de produire, puisque, selon lui, elles ne font que perpétuer les conditionnements.

mp900438467282291 «  Si vous voulez aider quelqu’un à changer,

soyez comme le soleil.

Donnez-lui la compassion, l’amour, l’intelligence et rien d’autre…

Il existe de telles personnes capables de vous aider.

Non pas de vous guider, de vous dire ce que vous devez faire,

car cela est vraiment trop stupide,

mais elles sont comme le soleil, elles rayonnent de la lumière.

Et si vous voulez vous asseoir au soleil, vous le faites.

Sinon, vous vous asseyez à l’ombre.

-[interlocuteur] C’est une sorte d’illumination?

-[K] C’est l’illumination même. »

 

La fonction de l’éducation :

Comprendre la Vie est impossible si on ne se révolte pas contre tout, il est nécessaire de tout remettre en question pour découvrir soi-même ce qui est Vrai, ne pas imiter, mais découvrir.

Se conformer aux injonctions de la famille ou de la société, ce genre de vie porte en lui les germes de la peur, de la décrépitude de la mort, ce n’est pas la Vie.

La fonction de l’éducation consiste à éradiquer en soi et en-dehors de soi cette peur qui détruit la pensée humaine, l’accès à la Liberté.

Le problème de la Liberté :

La liberté est un état d’esprit où ne rentre ni la peur, ni la contrainte, ni le désir de sécurité. Dès l’instant où nous désirons être quelqu’un ou quelque chose, nous cessons d’être libres.

N’imiter personne, être soi-même en permanence, comprendre ce que l’on est, d’instant en instant.

Un esprit intelligent apprend sans cesse et ne conclut jamais. L’intelligence n’est pas le savoir, elle naît avec la connaissance de soi, quand toute peur est absente et qu’un sentiment d’amour est là.

Quand la peur est absente, l’amour est là.

Liberté et amour :

Etre libre, c’est comprendre le problème de la dépendance. Dépendre psychologiquement d’un autre pour être heureux, c’est de l’esclavage. Aimer ne demande rien en retour, pas de dépendance.

Le bien n’est pas l’opposé du mal, il n’éclot que lorsque ce qui est mal a totalement cessé d’exister.

L’écoute :

Pourquoi écoute-t-on ? Pour se conforter dans son opinion ou pour découvrir si son esprit est libre, vif, vivant, curieux, capable de découverte.

Le mécontentement créatif :

C’est le mécontentement qui oblige à découvrir, mais un mécontentement joyeux, sans courir après un résultat, pas fondé sur le désir de « plus », sinon, cela fera obstacle à la pensée claire.

L’insatisfaction de tout devient source de clarté, car il y a remise en question systématique, faisant place à la créativité et à la joie.

La globalité de la vie :

Tout comme on ne peut pas comprendre une roue en observant un rayon, on doit voir la roue en entier. De même on doit saisir le processus global de la vie si nous voulons vraiment la comprendre.

Une pensée bien ordonnée :

Observez la haine et écartez- la en douceur, sans se battre contre elle, empêchez-la de s’enraciner dans votre esprit, il est comme une terre fertile, empêchez-la d’y prendre racine.

L’autodiscipline :

Dès l’instant où l’on est habité par plusieurs désirs différents, le problème de discipline se pose ; Si notre être est « intégré », c’est-à-dire exempt de divisions, de contradictions, il n’a pas besoin de discipline. Cette intégrité de l’être signifie que l’on est totalement UN, à tous les niveaux en même temps. Faire ce qui est bien, intrinsèquement Vrai, beau, de tout mon être, je ne me conforme pas, il n’y a pas de contradiction, c’est juste en soi, pas suivant des dires d’un gourou, d’un politique…alors je suis un être « intégré » et je n’ai pas besoin de discipline, car elle est destructrice. Si l’on aime, la discipline est inutile, il n’y a pas de confit, l’intégration intérieure est totale.

L’envie :

C’est être insatisfait de sa situation et désirer être autre, changer. Comprendre ce que je suis est nécessaire pour « éteindre » l’envie, cette contradiction en moi cédera la place à la connaissance que j’ai de moi, il s’ensuit une action qui est intégrale, totale.

La coopération doit être sans contrepartie, sans contrainte, sans menace, avidité, récompense, peur…La coopération authentique naît d’un accord et de la joie, du sentiment d’unité, la capacité de dire Non.

La préoccupation de la mort vient de la peur de la perte de tout ce que nous avons engrangé, le connu. Vivre dans l’instant permet à la liberté de jaillir, et de comprendre que la mort n’est que la fin de quelque chose et dans cette mort même il y a un renouveau.

Le savoir est indispensable à la vie, il peut aussi devenir un obstacle à la découverte. Si le savoir devient une tradition « mécanique », une croyance, qui guide l’être intérieur, l’esprit, la psyché, il peut être facteur de division, par exemple entre les religions. Pour découvrir Dieu, l’esprit doit être libéré de toute tradition, afin d’être libre d’enquêter, de découvrir sans bouclier psychologique. ;

L’amour n’a pas d’objet, il EST.

Apprendre authentiquement ne peut advenir qu’en l’absence de motif, d’incitation, quand on fait des choses par amour pour elles, avec un esprit libre, sans contrainte. Délivré du fardeau du savoir, l’esprit est en mesure de découvrir ce qui est Vrai.

Se libérer de toute lutte, d’avidité,  d’ambition, de compétition. Quand nous luttons, le conflit  se situe entre ce que nous devrions être ou voudrions être et ce que nous sommes.

Observer, d’instant en instant, comment l’esprit se laisse piéger, dans des luttes sans fin, observer le fait sans vouloir le modifier…(.ce serait encore une lutte), et vous constaterez que l’esprit cesse de lutter, et dans cet état, il apprend énormément.

Prendre conscience de ses propres luttes conduit à un état de vigilance,  l’esprit est pleinement éveillé, il est Joyeux.

Si votre cœur est plein d’amour, vous ne réclamerez jamais d’être aimé, vous ne demanderez l’aumône à personne. Seuls ceux qui sont vides d’amour demandent à être comblés, et un cœur vide ne peut jamais être comblé en cherchant l’amour de mille autres façons.

 

L’esprit qui meurt chaque jour

au souvenir d’hier,

à toutes les joies et tristesses du passé

-celui-là est Frais,

Innocent,

il n’a pas d’âge,

il pourra découvrir la Vérité,

Dieu.

 

LUTTER-PEUR-CONDITIONNEMENT-JUGEMENT-COMPRENDRE-SE COMPRENDRE-VIGILANCE-JOIE-DÉCOUVERTE

 

 

 

 

 

 

 

 

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