PSYCHOTHÉRAPIE DE DIEU, Cyrulnik, conférence PARIS

Qu’est-ce que ça fait, psychologiquement,  de croire en Dieu, c’est une question psychologique, non religieuse?

A partir de quand les enfants commencent à croire en Dieu ?

A 20 mois les enfants parlent, 17 mois les petites filles ont déjà 5O mots, les garçons, à 22 mois.

La croyance en Dieu, chez les enfants apparaît avec la parole, pour agir sur maman et papa. Maman, plus que papa présente son Dieu, et les enfants croient dans le Dieu qu’aime sa maman, l’enfant aime ce qu’aime son parent .

·         L’enfant croit en Dieu

parce qu’il parle

et parce qu’il aime son parent.

7 milliards d’être humains qui croient en Dieu, sur terre,

humains

et 500 millions qui n’y croient pas (OMS), l’immense majorité des êtres humains sur terre croient en un Dieu, le Dieu de leur parents, de leur culture.

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·         Passer de l’angoisse à l’extase

(Pierre Janet, élève de Charcot) évoque la découverte de Dieu, d’un seul coup, dans certaines circonstances, à la monté d’angoisse peut advenir une montée mystique, transcendance, sauvetage, créé du lien, renforce l’attachement. C’est respectable.

·         Fanatisme :

manière de rencontrer Dieu, mon Dieu va prendre le pouvoir dans toutes les cultures, déclaration  de guerre, esprit  totalitaire. Dès l’instant où la parole est divinisée, le doute n’est plus permis, ce n’est pas respectable, il y a perversion.

Comment expliquer le bien être associé à la croyance ?

Des substances  apportent ce bien être, agissent sur l’émotion. Quand les gens prient, les mêmes zones cérébrales sont  activées sans substances. L’aspect psychologique a une action neurologique.

Avec un mot, on peut modifier les substances sécrétées par le cerveau, on peut objectiver par l’imagerie cérébrale,  les effets de mots, de représentations imagées entendues, sur le fonctionnement de notre cerveau.

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Les croyants n’ont pas besoin de la preuve de l’existence de Dieu, ils le sentent. Ce sont les non-croyants qui en ont besoin.

Matthieu Ricard a participé à  ces expériences, dès que le croyant  se met à prier, il y a transformation du fonctionnement du cerveau.

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L’amygdale rhinencéphalique est la zone des émotions incontrôlables, intenses, angoisses, mélancolie, dès qu’il y a prière, l’amygdale « s’éteint » et le système limbique des émotions et de la mémoire se remet à fonctionner normalement.

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Spinoza parle de l‘unité du corps et de l’âme, c’est en cohérence avec les découvertes neurologiques.

La culture agit sur une représentation qui modifie ce que l’on éprouve face aux événements du réel : la mort..

Le développement de l’empathie n’est  possible si l’on peut se décentrer de soi-même, pour se représenter le monde mental de l’autre. Porter son intérêt sur une autre croyance que la sienne, grâce à l’empathie, malgré mon imprégnation reçue par ma famille, ma culture, donne envie de visiter les mondes mentaux des autres.

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Je ne suis pas le seul a avoir raison, c’est respectable tout en restant qui je suis, il n’y aura pas de guerres de croyance !  Raisonnement pervers : vivre dans un monde sans altérité, sans l’autre, avec une vision unique, la sienne : il n’y a QUE ma langue, mon chef, mon dieu… sinon c’est la mort.

Le mot « Blasphème » = mot qui permet de repérer un langage totalitaire.

A l’adolescence on peut quitter le Dieu de ses parents, ou  changer de religion, ce qui attriste les parents.

Moments où on a un besoin intense de Dieu : pour le deuil, le rituel est nécessaire, la personne est morte dans le réel, cette déchirure est structurée par le rituel, la transcendance, forme verbal donné à nos émotions, existe dans toutes les cultures, depuis  Neandertal.

Définir quelque chose qui n’est pas dans le contexte est le propre de la parole, du récit qui raconte mes origines.

La morale est la croyance : certains croyants sont persuadés d’être plus moraux que les non croyants.

Cela ne reflète pas la réalité, objectivé par des tests psychologiques,  on peut être moral sans se référer à Dieu. Si je m’intéresse au monde des autres, je ne peux pas tout me permettre, sinon, j’ai un comportement pervers. Dieu n’est pas nécessaire pour être moral.

Avec l’âge, on peut changer sa manière de croire. On peut retourner à l’amour de Dieu qu’on a eu enfant, 66% des personnes retrouvent cet amour,  Dieu est  inscrit dans la mémoire.

La manière de parler, les récits que l’on entend modifient les sentiments, les sentiments sont des émotions provoquées par des représentations = au cinéma, vous avez beau savoir que c’est un écran plat, que le film n’est pas réel, et pourtant on pleure, la représentation est tellement puissante qu’on réagit.

Se faire mal physiquement, s’auto-agresser, l’amygdale rhinencéphalique s’éteint, est plus supportable que la culpabilité ressentie, c’est une pratique religieuse fréquente, fonction socialisante et déculpabilisant. La scarification des filles anxieuses et coupables (de quoi?) au point de se sentir mieux en se scarifiant.

Les champions de pays sans Dieu : Europe du Nord.

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Danemark = 5%, chute nette, France = 17%, Suède = 10%..

Il n’y a pas de conflit, on a moins besoin de Dieu ? Rebond de croyance en Russie, en Pologne.

La spiritualité est universelle, c’est un monde de représentations, de culture,  de transcendance.

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Le rituel est moins investi , la spiritualité l’est plus.

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